Dans la pénombre de la nuit

Il fait nuit, mais aucune lumière n'éclaire les lieux; la lune et les etoiles se sont dérobées sous un manteau de nuages tristes.

Et personne ne s'attarde ici, car de toutes facons il n'y a rien d'autre à faire que geler sur place dans l'obscurité. Seul, enfin, Stéphane est assis sur la balustrade; on ne peut pas fuir du pensionnat par là, mais cet endroit est ce qu'il y a de plus libre ici: rien au-dessus, rien en dessous, juste le ciel sombre et le vent mugissant.

Seul parmi les ombres, il rêve.
Cette prison est l'une des plus étranges qu'il ait jamais vue. Sans cesse il est dérangé par des abrutis, sans cesse se retrouve confronté à des situations impossibles, et sans cesse il regrette le temps perdu ou tout se réglait d'un coup de poing. Sa malédiction ne s'était pas encore réveillée, et il avait pu faire connaisance avec quelque rares personnes, personnes qui seraient probablement ses pires ennemis dès que le Démon referait surface.

Et pourtant ici, c'était l'endroit le plus calme qu'il n'ait jamais connu. Peuplé d'imbéciles qui le cernaient sans cesse, il n'avait pourtant pas besoin d'être sur ses gardes en permanence.
Mais ne nous leurrons pas la face, cla durera jusqu'à ce que la malédiction se réveille. Après, il n'aurait plus qu'à fuir ou à massacrer tout ceux qui se mettaient en travers de son chemin. Et encore une fois, cela recommencerait...

Pleine nuit...Aucun envie de dormir...Traine dans les parages...Alex...toujours seul...Arrive sur le balcon , remarque un jeune homme non loin de là , il se met un peu a l'écart de lui , de l'autre côté du balcon ...Il pose son coude sur la barrière du balcon...

*Qui c'est encore celui là....*Pensait-il en regardant du coin de l'oeil cette homme , bizzare , qui ne bouge pas ...
Puis repose son regard vers cette lune...Qui paraissait étrange...Surtout quand on est enfermé dans un pensionnat...

Et encore une soirée foutue: un autre type - un abruti - était venu gâcher ses rares instants de tranquillité loin du monde.
Sans même se retourner, Stéphane brisa définitivement le silence en demandant sèchement à l'arrivant:

"T'es qui?"

Il se ferait un devoir de le chasser d'ici; mais il ne pouvait se battre trop longtemps - puisse cette malédiction disparaître enfin! - ou alors il aurait à faire disparaitre -définitivement- l'autre idiot; et si il savait ou frapper, cela ne rendrait la tâche que plus réussie...