La Tristesse de la Nuit...

N'est que le souffle d'une nouvelle vie. C'est ce que ma mère me racontait, que je fus plus jeune. Drole de phrase quand on y pense, mais je pense qu'elle avait raison. Trainant doucement vers la fenètre de la salle, la cigarette à la main, je me dis...

H" Quelle vie...Il faut que cela change."

Un demi-tour agressif se sentit dans mes pas. Des pas rapides et endurants se firent entendre. De retour dans le Quartier des élèves, j'avais une valise dans ma main. L'ouvrant, je redécouvrit des vêtements qui m'étaient cher.

*J'emmerde le monde, et la religion...*

Après 5 minutes de silence, je pris ma chemise que je lacéra par la suite, un t-shirt à manches longues, de couleur noir, en col en V, venait de se mettre sur mon torse. Un Jean noir remplaça l'ancien à tissu. Un ceinture noir à boucle argenté se mit autour de ma taille. Une cartouchière en plus. Des chaussures montantes, vers le milieu du mollet, venaient de se chausser à mes pieds. Leur forme pointu me manquait beaucoup d'ailleur, la chaîne accroché aussi. J'attachais mes cheveux en queue de cheval avec un "chouchou" en velour noir. 3 bagues représentatives se glissèrent à mon index gauche, mon, majeur gauche et à mon majeur droit. La salle se vit envahir par un nuage de fumé, celle de la clope qui se tenait sur mes lèvres. Je déplia de la valise un long manteau noir en tissu propre, de couleur aussi noir. Je le mis rapidement...Il m'allait parfaitement....Une rennaissance arrivait....LA MIENNE....

...Et une sourire accroché aux bord des lèvres, mi ironique, mi amusée, une jeune nippone de dix neuf ans depuis peu observait la scène. Elle était arrivée depuis peu, réveiller par les mouvements tenaces des deux petits monstres qui grandissaient dans son ventre, quelle plai d'être enceinte!! Les femmes avaient beau dire que c'était un edes plus belles choses du monde, et ça l'était, une grossesse emmenait également de très nombreux désagrements plutôt désagrables.

*Comme les nausée, les réveils en plein milieu de la nuit, le ventre aussi gros qu'un ballon de rudby, l'envie d'aller aux toilettes toute les cinq minutes et les hanches élargies! Vraiment quel bonheur!*

Alors, la jeune femme s'était levée, avait enfilée un long pull noir assez ample qui lui tombait jusqu'à mi-cuisse et avait quitter sa chambre sans un bruit. Et comme bien souvent ses pas la conduisirent aux quartiers des élèves sans qu'elle ne comprenne vraiment pourquoi.

Désormais, dans la entre ombre et lumière, au seuil de la porte, elle observait le jeune homme des pieds à la tête, le jaugeant du regard. Non qu'elle veuille vraiment s'en prendre à lui, car tout d'abord, elle n'était pas en état, et de ensuite, elle avait depuis son arrivée gagné en calme, n'agressant plus les personnes qu'elle rencontrait...Enfin, presque plus!

Lorsqu'un des jumeaux s'amusa à lui mettre un énième coup de pied, la nipponne grimaça et se crispa. Franchement ses fils pourraient avoir un peu de compassion! Posant malgré cela sa main sur son bas ventre en un geste protecteur, elle ne prit pas conscience de léger sourire qui vint se peindre à ses lèvres, un sourire...Maternelle. C'était triste à dire non? Que la peste de Rose Red s'était adoucie à cause d'une erreur de jeunesse. Mais pourtant, c'était la vérité...

Ouvrant à nouveau les yeux, elle laissa machinalement ses doigts glisser sur l'interrupteur extérieur et appuya fermement tandis qu'une lumière blanche envahissiat el quartier des élèves. Le changement d'intensité lumineuse la fit plisser des yeux, mais par pur fierté, elle tenta de le dissimuler.

"Bonsoir..."

fit-elle simplement, sans aucune provocation (t'es choqué avoue!), d'un ton tout juste froid, et non brûlant d'agressivité. Un cigarette à la bouche, des cheveux attaché, entièrement vêtu de noir, il lui paraissait étrange mais après tout qui n'était pas étrange en ces lieux?

* Foutu fumeur! *

Non non, ce n'était pas pour la santé de ses enfants qu'elle s'inquiétait, mais l'envie de lui piquer cette cigarette se fit ardemment sentir jusqu'à envahir sourdemment ses veines. Et dire que la fumeuse invéterée qu'elle était avait pratiquement arrêté. Hausant légèrement les épaules, elle s'avança doucement, se fichant de savoir si son vêtement dissimulait ses six mois de grossesse ou non, de toute manière, tout le monde savait désormais qu'en plus de s'être faîte sauter par un nombre incaculables de personne, leur déléguée avait été assez c*nne pour se faire engrosser, et encore ses propos lui paraissaient doux par rapport à ceux de ses camarades.

Sans un mot, elle se laissa glisser dans un des fauteuil, le regrad dans le vague avant de lâcher ces simples mots:

"Renouveau?"

Repliant mes vêtements anciens dans la sacoche, je la jette par la fenètre, a quoi bon cela me servirai de la garder. La cigarette dans la main, je pris une bouffé de cette "hydromel" dangereux. La lumière au plafond bougeait un peu, dévoilant et voilant mon regard. Des bruits de pas se firent entendre. Mes yeux firent face à l'intru.

*Une dame?!?*

Je repris un bouffé, après avoir entendu le "Bonjour". Un signe de tête puis...

HR:" Bonsoir..."

Je la suivais des yeux, sans rien dire, sans rien faire. Je pris une dernière respiration du tube de tabac concentré, puis la jetta dehors.

HR:" Enceinte déjà?" (la question qui tue)

J'entendis le mot..."Rennaissance"...Oui on pouvait dire cela, une rennaissance de mon âme, ou alors un phoénix qui renait de ses cendres. Je dois commencer une nouvelle vie. Plus d'action, Plus de violence...

HR:" Oui on peut dire cela, à qui ai-je l'honneur?"

D’un voix étrangement calme, peut-être légèrement froide mais sans aucune agressivité, Rine avait salué le jeune homme qui pour son plus grand malheur squattait les lieux. Mais cette fois, elle ne l’enverrait pas balader ni ne ferait tout pour qu’il aille voir ailleurs si elle y était. Non, elle restait calme, silencieuse, presque aussi sage que ces petites poupées que les fillettes laissent sur les étagères quand elles n’ont plus envie de jouer avec.

Silencieuse, elle se laissa glisser dans un fauteuil, le regard dans le vide, sa main posé sur son ventre en un geste maternelle machinale. Elle semblait si différente de ce qu’elle avait été, et la haine qui brûlait autrefois dans ces yeux d’or paraissait comme apaisée, peut-être avait-elle compris que se battre contre le reste du monde ne la mènerait pas la où elle désirerait aller ? ou peut-être songeait-elle qu’ils ne valaient pas la peine qu’elle leur adresse un regard ? Qui sait…

A sa question pour le moins idiote, elle releva son regard vers lui, une réplique lui brûlant les lèvres et envahissant son esprit « Con, Déjà ? » mais non, elle n’e ferait rien et se contenterait d’inspirer profondément et de se montrer un peu moins agressive.

« Ca ne se voit pas ? »

Fit-elle simplement. A moins de posséder une malformation impressionnante au niveau du ventre, la jeune femme était enceinte ! Car malgré les quelques kilos qu’elle avait pris, la jeune nipponne n’en restait pas moins fine et l’on ne pouvait pas vraiment croire qu’elle avait simplement du ventre en trop.

Une chose l’étonnait simplement, qu’il ne soit pas au courant car les rumeurs allaient bon train sur sa personne et nul pensionnaire ne connaissant l’identité du père, les suppositions fusaient. Mais Rine ne disait rien, elle gardait le silence, elle ne voulait pas que cela arrive à ses oreilles… Après tout, n’était-elle pas capable de se débrouiller toute seule ? Elle avait élevé ses sœurs alors elle pouvait bien s’occuper des deux bout de chou auxquels elle allait donner vie non ?

De toute manière son choix était fait et elle ne pouvait plus revenir en arrière… Poussée la question assez indiscrète que le jeune homme lui avait poussé, elle lança à nouveau une interrogation, un simple mot qui pourtant à lui seul contenait des millier de sens différents… Ce mot était Renaissance.

La japonaise hocha simplement la tête lorsqu’il affirma mais ne s’aventura pas plus loin sur le sujet, après tout, cela le regardait, le pourquoi du comment il s’était décidé à changer.

« Suki et toi, tu es ? »

Fit-elle simplement, posant son regard doré sur lui. Elle n’avait pas donné son vrai prénom, et à vrai dire, il était rare qu’elle le donne de but en blanc à un inconnu. Et puis ce n’était pas vraiment un mensonge, puisque ce surnom on le lui avait donné il y avait bien longtemps.

« T’es ici depuis longtemps ? »