Un petit coin de paradis ...

Nathan visitait l'établissement lorsqu'il tomba en arrêt devant une piece des plus interessantes: la bibliothèque. Il espérait qu'il pourrait y trouver des vrais livres et non pas le genre de trucs qu'il avait toujours vu dans els diverses pensions où on l'avait placé, c'est à dire la collection intégrale des "Martine" et des "Oui-Oui" ... l'enfer ...

Le simple fait d'entre dans la salle le mit dans une sorte d'extase: des armoires remplies de romans et de bouquins, tant qu'il ne pouvait les compter ! Il s'avança précautionnesement d'une étagère étiquetée "Fantasy", et il prit un livre.

*Mal classé ... mais ca tombe bien, j'adore ce bouquin ...*

Il l'emporta et soudain, moment d'hésitation: le lirait-il sur place ou l'emporterait-il ? Et dans ce cas, fallait-il le signaler ? Il s'approcha d'une personne pour le lui demander ... Mais alors qu'il s'approchait d'elle, il frissonna, et, presque immédiatement, se plaça dans une attitude tangente, correspondant à celle d'Algroth, un de ses rôles principaux.

[privé pour miss Rine ... niark]

[Et voilà démasquée XDDD ]

Oriane venait tout juste d’arriver, et elle ne se sentait vraiment pas à sa place ici, enfermée encore entre tant de mur, des grillages haut la séparant du reste du monde, et puis ciic, il y avait tant de gens, oui, il y en avait partout, et ils étaient tous si méchants, si froids, si inhumains…

Oh cela ne la touchait pas plus que cela qu’i la regarde d e haut, qu’il la bouscule et qu’il l’exècre mais elle avait peur, elle préférait être loin de tout ces gens, c’était trop terrifiant mais cela on ne pouvait pas le lire sur son visage… En désespoir de cause, la jeune blonde s’était réfugié dans le seule endroit où elle se sentait chez elle, la bibliothèque …

* Il y a moins de gens c’est comme dans l’ancien pensionnat, personne ne veniat ici, comme s’ils avaient peur des livres et des histoires, mais moi j’ai pas peur, ici, il y a tant de belle choses à découvrir…*

Un léger sourire glissa sur ses lèvres c’était si rare désormais, mais ici, c’était comme son sanctuaire et elle s’y sentait toujours à l’abris… Oriane s’assit alors contre le mur, près de la fenêtre de façon à ce que les rayons du soleil qui pénétrait dans la pièce ne l’atteignent pas sans la laisser totalement dans le ténèbres et ouvrit « L’herbe bleu » le seul et unique cadeau de sa défunte mère…

Et alors qu’elle se plongeait dans le journal intime de cette jeune américaine, elle vit quelqu’un s’approcher d’elle, n’y croyant pas tout d’abord elle tournant la tête autour d’elle pour vérifier si personne ne se tenait près d’elle, auquel cas, le jeune garçon se serait sûrement adressé à elle plutôt qu’à Oriane. Elle fronça les sourcils de stupeur…

Comment une personne pouvait venir lui parler, à elle, la misérable, la maudite fille de prostituée qui ne valait rien, celle qui vêtue entièrement de noire avait même noircie le contour de ses yeux ce qui renforçait la blancheur cadavérique de sa peau… Oriane sentit son cœur battre a tout rompre alors qu’elle fixait le nouveau venue, glissant son doigts entre les pages de son livre pour ne pas perdre la page… Et se montra du doigt comme pour demander s’il s’adressait bel et bien à elle, pour être sure…

"Faut-il que je demande à quelqu'un d'autre ? Ma présence est-elle inopportune ?"

Il la regarda doucement, et Algroth laissa place à quelqu'un d'autre, un entité bien plus douce, mais sans doute plus terrifiante pour ceux qui la connaissaient.

"Ai-je dit quelque chose de mal ? Je suis désolé, je n'ai pas fait exprès."

Il sourit, et sa bouille d'ange illumina d'une aura radieuse. Il était la douceur et la gentillesse même. Son nom: Compassion. Il recula d'un pas, inquiet d'avoir blessé inconsciemment et involontairement cette jeune fille. Comment refuser cette excuse muette ?

S’adressait-il vraiment à elle ? Il se moquait sûrement, c’était probablement ça, elle allait lui sourire et après pouf, il rirait aux éclats en se moquant d’elle, non Oriane ne devait pas lui faire confiance, elle ne pouvait pas… Le visage inexpressif, son regard transparent troublé par un sentiment de crainte par rapport aux autres, non elle n’aimait vraiment pas être en compagnie des autres c’était trop pour elle….

Pourtant, Oriane ne pouvait résister au visage angélique du jeune garçon, il était bien plus jeune qu’elle, peut-être était-ce pou cette raison qu’elle se montrait moins méfiante à son égard… Lorsqu’il lui demanda s’il avait fait quelque chose de mal, la jeune fille secoua la tête légèrement en gardant son regard sur lui..

*Pourquoi me parle-t-il à moi ? Il ne sait peut-être pas qui je suis, oui c’est sûrement ça… *

Oriane sortit de son sac un petit calepin, faisant signe de la min au jeune garçon d’attende quelque seconde, et de son stylo noire, elle inscrivit en tremblant légèrment :

Citation :

« Quelque chose ne va pas ? »

Elle lui tendit le calepin sans un mot, reposant sur lui un regard grave, elle était légèrement plus âgée que lui et pourtant, elle semblait presque aussi fragile même si elle en possédait pas la bouille d’ange du jeune homme…

Oriane remarqua alors l’œuvre qu’il tenait entre les mains et fronça les sourcils d’un œil inquisiteur, elle aurait voulut savoir ce que c’était, pas pour mieux connaître cet inconnu non, juste pour mieux connaître le livre…

Les réactions de la jeune fille, son regard, ses manières ... tout en elle montrait qu'elle manquait cruellement de confiance en elle. Qu'avait-elle vêcu de si terrible pour avoir si peur de lui, un gamin si mignon et si gentil ? L'empathie inconsciente de Compassion le prenait, et il commença à souffrir pour elle, même si personne en put le voir.

"Tu parles pas ? Pourquoi ? T'as peur que je réagisse mal ?"

Comment la faire sortir de cette carapace de silence ? Il ne pourrait pas s'amuser en la sentant souffrir. Aussi devait-il la libérer de ses peurs, ce qui ne s'averrerait pas être une mince affaire.
Il choisit délibéremment de ne pas répondre à la question, comme si cela n'était pas important, et l'observa. Elle tentait de découvrir le titre de son livre, qu'il prit un malin plaisir à glisser sous son bras, pour qu'elle ne puisse pas le déchiffrer. Si elle était "sage" ele le connaitrait, sinon, il ne lui dirait rien.

"Pourquoi t'as peur de moi ? J'ai rien fait ..."

Le jeune garçon ne répondit pas à sa question, mais en profita par contre pour lui en poser d’autres… Qu’il réagisse mal ? C’était un peu cela oui, Oriane avait déjà vécut trop pour regarder le genre humain avec l’envie de les connaître, maintenant, elle préférait les fuir, faire comme les ombres furtives dans la nuit, être aussi discrète pour ne pas qu’on la remarque, elle ne voulait pas qu’on sache qu’elle existait encore, elle, la maudite….

Elle fronça ses sourcils en le voyant glisser le livre sous son bras, c’était raté, elle en pourrait pas avoir le titre de cette œuvre mais oh non jamais, elle ne le lui demanderait, elle n’avait besoin de rien, dans al vie, on pouvait se passer de tout, même de vivre, pour le comprendre, il suffisait juste de la regarder… Elle était la, son cœur battait encore mais son âme était déjà morte, envolée depuis bien longtemps… Debout de ses doigts, elle griffonna à la suite du calepin :

Citation :

« Je suis muette »

Demi mensonge, demi-vérité , elle n’était pas muette au sens propre du terme, mais cela était tout comme , il y avait comme une blocage psychologique, elle ne pouvait pas parler ni émettre le moindre son, sauf si elle était vraiment en confiance avec quelqu’un, c’était cela qu’avait dit les grands hommes en blouse blanche qui l’avaient examinés après sa fugue… mais elle n’avait encore jamais vérifié leurs hypothèse, puisqu’elle ne faisait confiance à personne, pas même à elle-même.

A nouveau, lorsque la jeune garçon reprit la parole, Oriane secoua vivement la tête, ses cheveux blancs voletant au passage avec elle. Non, bien sur que non, il n’avait rien fat de mal, enfin pas encore… Et cette pensée, elle en pouvait pas se l’ôter de la tête, il finirait lui aussi par comprendre son histoire, par la lire au fond de ses yeux et la ressentir dans ses sourire tristes, c’était pour cela, qu’elle devait rester sur ses gardes ! Non jamais la jeune fille en devait baisser sa carapace au risque que tout le monde sache, et que cela recommence, même si au fond, elle se fichait qu’on l’insulte et la regarde de travers, elle voulait que le monde entier l’oublie…

Oriane regarda un instant le visage de l’inconnu, il semblait angélique, mais l’autre aussi lui avait paru gentil avant que tout le reste ne se passe… Pourtant elle tenta finalement de répondre à sa question, en ayant bien pris soin de laisser de nombreuses secondes s’écouler. D’une main toujours aussi tremblante et à demi masquée par de longues guêtres noires, la jeune blonde inscrivit sur le papier avant de le tendre à l’inconnu :

Citation :

« J’ai pas peur de toi ! Pourquoi dis-tu cela ? Mais toi pourquoi tu n’as pas peur ? »