Et la lune reflète la cruauté de l'homme...

[Quand une parano rencontre une barjot XD]

Oriane était perdue totalement et sincèrement au milieu de ce pensionnat infernale, elle posa sa main serrée sur sa poitrine en écoutant les battements précipités de son cœur, bam bam bam bam bam bam…. Trop rapide, pourquoi ? Elle avait si peur, il faisait nuit, trop sombre, trop noire, les ombres semblaient danser avec l’insouciance des enfants, les ténèbres se murmuraient entre elles des secrets connus d’elles seules et tout ce petit monde nocturne était liguée contre elle, la jeune fille le sentait… Elle n’était pas en sécurité ici, non elle ne l’était pas….

La respiration de la jeune fille au longs cheveux de neige était haletante, et elle semblait ne pas parvenir à retrouver son calme… mais ou était ces dortoirs bons sang ? En effet, la nouvelle arrivante avait quitté son lit au milieu de la nuit pour chercher boire un peu d’eau mais sur le chemin du retour elle s’était perdue…

* Tu es vraiment maudite …*

Soudain, elle posa son regard transparent sur le mur face à elle, les ombres bougeaient, elle était poursuivie, c’était sûr et certains, mais pourquoi fallait-il que le pensionnat soit plonger dans cette nuit solitaire… Et si le jour ne pointait plus jamais le bout de sa clarté. Cette pensée serra le cœur de la jeune fille et elle se remit à courir avec plus de force et de désespoir qu’avant.

Si elle avait pu, elle aurait crier, hurler, si fort et si longtemps qu’on aurait finit par l’entendre, qu’on aurait finit par l’aider…Mais, non, elle en pouvait plus émettre le moindres son, cela lui était devenue impossible, et puis, elle était morte à l’intérieur, Oriane n’était plus qu’un corps, une enveloppe charnel à l’apparence humain n’étant hanté par plus aucune âme, un coquille vide…

Elle filait au milieu des couloirs comme une flèches, sa longue jupe noire ample volant derrière elle, ses pieds nues martelant le sol à un rythme continue, son haut noire laissant apparaître ses épaules d’un blancheur cadavérique, elle ressemblait à une âme en peine, à une spectre revenue pour hanter les vivants dans sa mort… Pourtant, celui qui aurait songer cela se serait lourdement trompée, Oriane ne voulait de mal à personne, elle voulait juste ignorer le monde et être ignorer de lui, l’indifférence valant mieux que le mépris qu’elle connaissait déjà trop…

Soudain, sans sa course folle, elle entendit une voix enfantine, une voix presque fragile et cela l’étonnant tant qu’elle se prit les pieds dans sa robe, tomba alors que la porte sur laquelle elle s’était rattrapé s’ouvrait en trombe et s’échoua sur le sol en s’appuyant sur ses paumes…

La jeune fille se releva alors avec difficulté, et posa son regard sur ses mains, ses guêtres sombres étaient déchirées et elle s’était éraflée la peau sur ses mains et déjà une goutte rubis perlait sur sa paume... Oriane grimaça, elle avait horreur du sang, pourtant elle en avait déjà tant vu, notamment sur son corps, elle en portait d’ailleurs les marques, lorsque dans leur cruauté ses camarades l’avaient malmenée, frappée, battues, sans aucun remord, sous le simple prétexte qu’elle était maudite…

Relevant enfin son regard aux alentour, elle eut un hoquets de surprise silencieux et fixa son regard bleu clair sur la jeune fille qui se tenait là… Alors que les ombres de la nuit demeuraient autours d’elles…

* Ca va recommencer… Laisse moi tranquille …*

La nuit était encore plus noire qu’il y a quelques minutes et même la lune, qui était pleine, ne parvenait pas à éclairer le visage de la jeune femme aux yeux de glaces. Seuls les reflets de l’eau essayait avec malice de se faufiler entre les feuilles des arbres encore blancs en raison de la fraîche neige qui venait de tombé. Le mois de Mars commençait, le printemps arrivait pas à pas, mais la neige avait décidé de montrer le bout de son nez, et l’hiver ne voulait pas se résoudre au fait de s’en aller pendant encore une petite année. Mais le printemps allait arriver, le printemps allait faire surgir de ce monde sans vit, quelques miettes de beautés. Bien sur, cela n’était pas l’homme qui causerait cette beauté, mais la nature en elle-même.

Lamarha détestait l’été, adorait l’hiver, aimait bien l’automne et n’avait rien contre le printemps. Elle aimait voir la neige fondre pour laisser place à une nouvelle vie, une nouvelle pousse de jeune fleur, une nouvelle petite chrysalide de chenille d’où allait bientôt sortir un magnifique papillon. Cet exemple de chrysalide et de papillon reflétait parfaitement l’humanité aux yeux de Lamarha. Imaginé une chenille, rampant à terre pour t’enter d’échapper à tout ses monstres qui hantent ses pensées. Ne vous fait-elle pas penser à un petit enfant qui n’est pas encore assez grand pour voler de ses propres ailes et qui se voit obliger de ramper à même le sol pour pouvoir survivre dans ce monde impitoyable. On dit souvent que les enfants sont si innocents car ils ne savent encore rien de la vie et qu’ils semblent si joyeux pour un rien. Mais détromper vous, les enfants sont ceux qui ont le plus conscience de la cruauté de ce monde…

Puis, la petite chenille commence à en avoir marre de touts ses malheurs qu’elle rencontre, alors elle décide de se créer une carapace, une chrysalide et de s’y réfugier jusqu'à qu’elle grandisse. Ne vous fait t’elle pas penser à un adolescent qui ne supporte plus la supercherie de ce monde qu’on lui avait promit comme un paradis ?

Puis, un beau jour, la chrysalide se fend et un magnifique papillon s’échappe d’une feuille peau qui ne lui correspond plus. Le Papillon laisse dans cette peau ses malheurs, ses peurs, ses terreurs. Il s’envole vers le ciel pour enfin profiter de cette vie qu’il trouve maintenant si belle. Mais malheureusement pour lui, il a comprit bien trop tard ce qu’étais la vie car quand un paillon sort de son antre, au bout d’une minuscule journée, il est déjà condamné à mourir…

Le papillon est la représentation parfaite de l’adulte. Un beau jour, il se rend compte que la vie vaut la peine d’être vécu, il découvre le secret du bonheur et pense pouvoir en profiter jusqu'à la fin des temps, mais, malheureusement, son heure est arrivé, et la mort vient le frapper de plein fouet.

« Nous n’avons que très peu de temps à accorder au bonheur. Quand il pointe le bout de son nez, eux, adultes, s’arrangent toujours pour tout gâcher…. »

Lamarha plongea ses fins doigts dans la neige et planta ses immenses longues argentés dans la terre fraîche. Elle les retira d’un coup sec et regarda la neige glisser longuement le long de ses griffes…

« Dit petite fille, est ce que tu sais ce que devient la neige quand elle fond ? »

Demanda Lamarha en tournant son regard vers cette jeune femme au cœur d’enfant qui semblait si affolé a l’idée d’être née…