Lies arrive, prête à tout piquer!

Il était 18 heure lorsque les portes du hall s'ouvrirent. Deux silhouettes se dessinèrent; L'une était celle d'une femme, grande et filiforme, d'âge mûre, tandis que l'autre était celle d'une adolescente plutôt jeune, pas plus de 15 ans, assez petite. La grande femme avait l'air pincé des aristocrate coincés, alors que la jeune fille, avait un air renfrogné largement affiché, et ses mains enfoncées jusqu'aux coudes dans les poches de sa jupe plissée n'arrangeait rien.

"Lyzianor,"commença la femme d'une voix pincée" Je vais maintenant te laisser. Sache que si tu n'améliore pas très rapidement ton comportement, tu sera rayé de mon testament. Et…Tiens, je t'ai acheté ça."

En joignant le geste à la parole, La grande dame tandis un livre à ladite Lyzianor, qui attrapa l'objet avec réticence. Elle lut le titre à haute voix;

"L'art et la manière d'être une fille géniale…Super…Merci, ma Tante."

[i]La voix de Lies était marquée par un accent Hongrois. Elle roulait les "r". D'ailleurs, la jeune adolescente avait eu un léger moment de panique, en apprenant sa venue ici; Elle ne voulait pas qu'on la juge pour ses origines. Enfin, après des adieux du bout des lèvres, la grand-tante partie, et Lizianor s'écroula sur le sol. Lorsqu'elle entendit le moteur de la voiture ronronner, Lies sauta dans son sac et en sortit une salopette large, et légèrement décousue. Elle enleva sa jupe, son collante et sa petite chemise bien repasser, pour mettre un tee-shirt kaki, puis la salopette en jean. Elle quitta aussi ses escarpins cirés pour enfiler ses grosses bottines aux lacets rouge flash. Lorsque sa "mission" fut accomplie, Lies roula en boule toutes ses fringues d'aristocrate, et les jeta toutes dehors, sous la pluie battante. Après un instant d'hésitation, elle jeta aussi l'ouvrage que sa grand-tante adorée lui avait offert.[/]

*Pour les pauvres qui crèvent de faim en Afrique…Amen. Bon, y aurait pas un truc à prendre, par là?*

Vers 18h15 une voiture de police s’arrêta devant les grandes portes du portail.Il en sortit trois personnes deux hommes, l’un était plutôt baraqué, avec une sale tête qui ne donnait pas envie d’aller lui chercher des embrouilles, l’autre était plutôt fin et un visage froid, ils encadraient une jeune fille, petite long cheveux noir, visage rougi, les yeux enflés, elle ne devait pas être dans son meilleur jour. Ils se dirigèrent vers les portes de hall.
Le gros flic précisa en regardant la jeune fille :

« Nous te remettront aux mains d’un employé du pensionnat, je ne veux pas prendre le risque que tu te barres en courant. Et s’il te plaît essaye de ne pas piquer de scandale ok Katia ? »

Katia, regarda son interlocuteur et lui cracha ces mots à la face :

« Espèce de gros porc, sache que je piquerai un scandale si ça me chante, tu m’as séparé de tout ce que j’avais. Tu m’as volé ma vie. Et ma chienne tu vas tout de suite me la rendre !! Je te jure que dès que je serai dehors, je te retrouverai et je te ferai bouffer ton amour-propre. »

Le policier dévisagea, cette impertinente et la snoba. Ils continuèrent leur route jusqu'au hall, sur le chemin, elle remarqua qu’il y avait un petit tas de fringues plutôt chics, qui devait valoir un petit paquet de billets, elle n’eût pas le temps de le ramasser, elle se dit qu’elle repasserait pour réquisitionner ça. Plus loin elle vit une jeune fille qui paraissait plus jeune qu’elle. Arrivée à sa hauteur, elle stoppa les policiers et commença à taper la causette avec cette fillette.

« Salut t’es du pensionnat ? »

Lies, qui tournait maintenant en rond depuis 15 minutes sans oser rentrer vraiment dans la résidence entendit les portes s'ouvrirent de nouveaux. Elle tourna la tête vivement, un peu trop, même, car elle entendit un léger craquement au niveau de son cou qui la fit grimacer. Elle distinguait trois silhouettes; Une très imposante, celle d'un Homme en uniforme de police, l'autre adulte était insignifiant et l'adolescente avait une tête…désolante. Lyzianor les regarda s'approcher. Lorsqu'ils arrivèrent à sa hauteur, la jeune fille aux yeux rougis lui demanda si elle était au pensionnat. Lies, qui débordait d'énergie commençait à s'agiter, mais, elle sourit gentiment à son interlocutrice, et lui répondit.

"Et oui, condamnée à rester ici un bout de temps. Toi aussi, je suppose, vu tes…"

La jeune voleuse s'arrêta pour regarder les deux flics.

"T'es accompagnateur. Je m'appelle Lies."

Elle attrapa un élastique, et se fit une queue de cheval. Ses mains agiles avaient envie de prendre deux où trois trucs, mais Lyzianor enfonça ses mains dans ses poches.

Katia fit signe aux agents qu'ils pouvaient la laisser ici en compagnie de Lies, mais les policiers refusèrent. Elle laissa sa rage prendre le dessus et hurla sur les flics, déversant à grand flot sa colère. Elle les insultait, les tapait, même si ces coups ne faisait pas bien mal et qu'elle le savait, ça lui faisait du bien de laisser échapper cette haine qu'elle avait accumulée depuis son arrestation. Au bout de deux minutes les policiers cédèrent, et repartit Katia attendit que ces accompagnateurs soient remontés dans leur voiture pour se détendre. Son visage se fit plus doux elle afficha même un petit sourire à la jeune fille, puis lui répondit:

"Et ouais, moi aussi je suis la pour un bout de temps. Elle poussa un léger soupir et ajouta, je sens que je vais bien m'amuser ici. Elle eut un sourire sadique. Je vais leurs faire payer de m'avoir séparer de ma chienne."

Elle fouilla dans son jean, trop grand et trop large pour elle d'ailleurs, et sortit un paquet de clope et s'en alluma une, elle tendit le paquet ouvert vers Lies, pour lui en proposer une, tout en se disant qu'elle était s'en doute un peu jeune pour fumer. Elle lui demanda, tout en continuant à lui tendre le paquet:

"T'es une ancienne? Puis elle vit le sac de la fillette. Non t'es nouvelle aussi, qu'est-ce que t'as fais pour arriver là?"

Lies regarda la jeune fille se défouler sur les deux flics avec étonnement. Elle sourit en entendant toutes les injures diverses et variés qu'elle utilisa. Enfin, la réponse à la question de l'adolescente la fit à nouveau rire, surtout à cause du sourire limite démoniaque que la brune avait, étaler sur son visage. Lies fut surprise d'apprendre que la jeune fille avait eut un chien, et qu'on le lui avait retirer.

"Je ne savais pas que les animaux étaient interdit ici. Ton clebs s'appelait comment?"

Enfin, Katia lui tendit une cigarette. La jeune cleptomane refusa poliment, d'un hochement de tête négatif. Elle n'avait jamais fumer et ne comptait pas essayer, non pas à cause des risques, mais siplement parce qu'elle ne savait pas tirer sur une clope et qu'elle ne voulait pas s'asphyxier, et encore moins la fumeuse s'étouffer de rire.
Son interlocutrice lui demanda pourquoi elle était là. Lies eut un pauvre sourire.[/i]

"Oui, je suis nouvelle aussi. Erf…Qu'est ce que je fout là, c'est bien ce que je me demande…Disons…Que j'ai oublier de payer certains trucs. Et toi?"

Lyzianor se demandait pourquoi cette fille était là. Enfin, elle se doutait tout de même un peu pourquoi, mais n'allait pas le dire, de peur de se tromper. La voleuse appréciait qu'une personne vienne lui parler, et pas pour lui sauter à la gorge, comme elle le redoutait. Elle n'avait pas tellement confiance ici…

Elle rangea son paquet de clopes dans son jean et repensa à la réponse que lui avait donnée Lies, elle avait répondu tout simplement qu’elle avait oublié de payer certains trucs, ça tournait en boucle dans la tête de la jeune fille. Puis elle comprit alors que la fillette était une voleuse.Comme par réflexe Katia s’agrippa à son sac, avant de réagir : il n’y avait rien de bien important là-dedans, un autre jean un peu troué par l’usure, un marcel de Tito, un sweet de Banlieue Rouge, deux T-shirt à elle, des sous vêtements et trois plaquette de Sken, qu'elle avait réussi à dissimuler aux flics, son attirail pour s’en servir et quelques babioles. Rien qui n’est vraiment de valeur, elle lâcha alors son sac et répondit à la jeune fille :

« Pff… Ils m’ont chopé pendant mon travail, elle eut un petit sourire, je revendais de la drogue pour me faire un peu de tune. Ça marche mieux que la manche. »

Au moins ici elle n’avait pas besoin d’avoir de sous elle était nourrie, blanchi et avait même une piole. Elle sentait déjas que la rue allait bien vite lui manquer, cette ambiance et cette sensation de liberté, était du passé et pour un bout de temps. Mais d’un autre côté elle était impatiente de voir à quoi ressemblait une vie de maison, même si elle n’était pas là pour ça. Elle regarda Lies et lui fit un signe de la main :

« Bon moi je vais visiter un peu l’endroit, à plus. »

Elle remit son sac sur ses épaules et tourna les talons pour s’en aller.