nostalgie près du vide

Eri qui venait d'arriver n'avait pas encore chercher sa chambre dans l'établissement. Elle n'était pas vraiment présseée de se poser. Elle se fit fit elle-même sa propre visite du pensionnat. Elle n'avait croisée personne non plus, ce qu'elle trouva bizarre.

* et bien.... j'espère que c'est pas toujours aussi ennuyeux se pensionnat.....Au moins je pourrais pas dire qu'on ne me fichera pas la paix....*

Elle trainait toujours son gros sac et à dos et son sac de sport qu'elle jeta par terre comme s'ils n'avaent aucune importance. Elle se rapprocha du balcon et regarda l'horizon. Un sentiment de nostalgie vint à elle. C'était bien étrange. Puis soudain, elle s'énerva toute seule et frappa d'un coup de point le bord du balcon.

_ hé bordel!!!!! .... je lui ferais la peau...je lui ferais la peau!!!!!!!!

Eri se calma aussitôt. Elle grimpa subitement sur le bord du balcon et se mis debout au-dessus du vide. Elle regarda l'horizon toujours avec une pointe de nostalgie. Le bord du blalcon n'était pas très épais, ce qui ne semblait pas déranger la jeune fille inconsciente. Elle se mit à s'étirer les bras, toujours percher sur le bord du balcon, le vide en face d'elle.

_ Mouais..... si c'est ça vivre..... yen a qui ne le mérite pas......

Stéphane, qui comptait remonter sur le toit du bâtiment pour pouvoir être tranquille (il n'y avait vraiment personne là-haut), arriva sur le balcon, espérant être venu assez tôt pour qu'il n'y ait pas encore de monde.

Raté. Il y avait quelqu'un, de plutôt matinal pour cette journée par rapport aux autres pensionnaires, qui était penchée sur la balustrade du balcon.
Stéphane l'observa de derrière, voulant savoir si elle resterait longtemps ici. Avec un peu de chance, elle partirait bientôt, ne serait-ce que pour aller poser ses sacs.


Puis, au bout d'un moment, impatient, et ne voulant pas attendre sans bruit si la damoiselle aurait bien l'obligeance de partir pour quelqu'un dont elle ne soupçonnait même pas la présence et encore moins l'existence, il l'interpella:

"Hé, la fille, là, tu fais quoi ici?"

Eri resta sur la balustrade et tourna seulement la tête, juste pour voir qui était derrière elle. Puis elle se remit à regarder l'horizon

_ le fille, elle a un prénom..... et puis qu'est-ce ça peut te faire..... ce que je fais ne regarde que moi.....

Elle dit cela avec un ton froid. Elle descendit de la balustrade et regarda le jeune garçon.

_ qu'est-ce que tu veux? Ce balcon est à toi? je n'ai pas le droit de m'y trouver? .... je pensais que ce pensionnat était totalement vide...... tu es le premier que je croise mais je suppose que tu t'en fous....

Elle s'accouda à la ballustrade et pencha la tête en arrière.

"Calme-toi" répondit-il, las, à la jeune fille qui semblait assez énervée; "j'veux pas m'battre. Surtout pas avec toi."

Il s'assit par terre; la conversation allait probablement durer... tant pis, ce ne serait pas la première fois...

"tu fais c'que tu veux, j'en ai effectivement rien à foutre, en effet." continua-t-il, peut-être un peu vexé; "et désolé d'être le premier qui t'ais croisée."

*De toutes facons, elle en rencontrerais d'autres, des emmerdeurs, des types qui n'en avaient rien à foutre d'elle. Elle finirait bien par s'y habituer...*

"Et si tu veux que je t'appelles par ton nom, 'faudrait d'abord que je le connaisse, non?" finit-il, acide.

Eri eut un sourire quand il lui répondit.

_ mais c'est que tu as du répondant..... et je ne comptait pas me battre non plus si ça peut te rassurer.....

*en tout cas.... peut-être pas aujourd'hui.....*

Elle le regarda lorsqu'il s'assit, puis détourna le regard.

_ je vois pas pourquoi t'es désolé .... pour une fois où je ne pensais pas à mal.....

En fait... Eri venait de faire des petites excuses à sa manière .... c'était bien la première fois..... peut-être qu'elle voulait vraiment changer pour son avenir?....allez savoir....

_ Pour infos.....je m'apelle Eri..... et toi? ça pourra toujours me servir de connaître au moins quelqu'un ici....

Eri semblait ailleurs quand elle dit cela, le regard vide.

"J'apprends à m'débrouiller autrement qu'avec mes poings ici" répondit-il, toujours un peu sarcarstique.

Il s'adossa au mur, regardant Eri. Elle, ne le regardait pas. Elle semblait ne pas s'intérresser à la discussion, elle semblait s'intérresser à autre chose, et ne répondait que parce qu'il le fallait bien ...

"J'm'appelle Stéphane." continua-t-il, ignorant son comportement étrange, ou tout du moins incompréhensible.

"Tu fais quoi ici? Enfin, t'as tes affaires, je suppose que tu vas pas te les trimballer toute ta vie, donc pourquoi t'es là au lieu d'être dans ta cell... ton dortoir en train d'les ranger - comme ca c'est fait?" redemanda-t-il, expliquant sa question.
Peut-être partirai-t-elle ranger ses affaires, ne sachant que répondre. On pouvait toujours espérer.

Eri le regarda et eut un étrange sourire. Elle s'approcha de lui, très proche comme pour le provoquer mais c'était plus un jeu pour elle. Elle le regarda dans les yeux, leur visage face à face. Puis elle fit un petit "Mmm" comme un petit ricannement.

_ te débrouiller sans tes poing hein? ..... stéphane.....

Puis elle recula et se rappuya sur la balustrade.

_ je crois qu'on ici pour ça de toute manière.... faut espérer que ça marche....

Puis sodainement, elle se prit l'épaule comme si elle avait eut douleur. C'était le cas. Encore une salle histoire qui a précipité son arrivée ici.

_ je viens d'arriver..... er apparemment ma chambre n'est pas encore prête.... alors je traîne un peu..... manière de voir comme c'est foutue...

Stéphane regarda la jeune fille effectuer son étrange manège, intrigué, sans dire un mot.
Il ne comprenait pas ce qu'elle faisait ni pouruoi elle le faisait, mais, voyant qu'elle allait se rasseoir, décida de laisser tomber l'idée de comprendre.
Qu'elle soit incompréhensible si elle le voualit, tant qu'elle ne l'aggressait pas.

"Bin,tu vas voir, le tour des lieux, c'est vite fait... y'a rien d'interressant ici, juste une horde d'enfoirés enfermés..." répondit-il.

Un temps.

"Tu t'es fait quoi à l'épaule?" demanda-t-il, sans vraiment sy' intérresser.

Eri le regarda et répondit d'abord à ça dernière demande.

_ inutile de faire l'hypocrite ou le garçon poli avec moi..... mon épaule tu t'en fous complètement..... mais c'est quand même sympas d'un certain point de vue de faire semblant de t'intéresser au problème.....

Elle soupira et se laissa glisser sur le sol pour finir assise par terre, le regard vide, fixé sur le sol puis sur Stéphane.

_ alors c'est une horde d'enfoirés enfermés qu'il y a ici?..... Ouhhh..... je sens qu'on va s'éclater.

Ces dernières paroles furent dites sur un ton ironique.

_ ça fait longtemps que t'es cloîtrer ici?

"C'est vrai que je m'en fous complètement de ce que tu t'es fait à ton épaule" commenta-t-il; "c'tait juste une tentative comme une autre d'entamer une discussion... ouais bon laisse tomber."

Il fit craquer ses doigts d'un air un peu ennuyé.

"Bin j'suis ici depuis pas mal de temps; ca fait des plombes que je ne compte plus les jours, donc je ne peux pas te dire exactement quand, mais en tout cas c'est assez pour connaitre les lieux et les gens..." continua le jeune homme, après un temps;
"Et ouais la plupart des gens sont cons ici... enfin c'est pas pire que dehors, sauf qu'on a vraiment de tout et de n'importe quoi ici, de la gmaine perdue au psychopathe, ou à peu près..."

Il s'affala un peu plus contre le mur: la conversation risquait de durer, et il n'avait rien à faire. Et puis, il se ramolissait ici; il ne prenait même plus la précaution de pouvoir régair rapidement en cas d'attaque... enfin, ici, la vie était bien différente que celle du dehors...

"Et toi, t'es là pour quoi?"

Eri se mit à sourire.

_ on peut pas dire de toi que tu n'es pas franc et direct....

Elle s'étira les bras. Elle rpit son gros sac de sport qui était à côté d'elle et sortit une tablette de chocolat dans l'une des poches. Elle se prit une bille et puis regarda le garçon.

_ t'en veux? profite, je ne suis pas génréreuse tous les jours....

Elle lui montra la tablette. En attendant sa réponse, elle reprit le fil de la conversation.

_ au moins.... je peux dire que tu as raison sur une chose..... des cons il y en a partout....

Elle soupira comme décourégée par ses propres paroles.

_ Pourquoi je suis là? ... pfff...... sans doute pour une raison équivalente à la tienne..... je crois qu'ici on est tous des gosses qui ne se tiennent pas comme il fait en société .... tous des hypocrites ses gens....

Elle se passa la main dans les cheveux puis continua, c'était la première fois qu'elle parlait autant. Elle se saoulait elle même.

Stéphane accepta le chocolat sans dire un mot.
Il ne savait pas trop quoi penser de la première phrase d'Eri; il ne savait pas trop s'il devait prendre cela comme un compliment ou une provocation... Enfin, ca ne sera pas la dernière fois qu'il se retrouverais dans une situation pareille. Sa vie d'avant était plus simple... mais elle n'était peut être pas meilleure...

Sortant de ses rêvasseries, il l'écouta répondre vaguement en soupirant.
Ouais, en effet, elle devait probablement avoir une histoire classique... vie pourrie, vol à l'étalage, destruction de bagnoles et autres conneries, puis les flics qui l'envoient ici pour faire semblant de ne pas envoyer les petits enfants en prison.
Et ca devait l'agacer de ressasser tout ca.

"Tu sais, si ca t'ennuie de parler de toi, t'es pas obligée." fit-il simplement. Lui ne parlait pas beaucoup - il n'y avait rien à dire au final.

Elle le regarda et lui lança la tablette qu'elle avait à la main.

_ tiens... sers toi.....

Elle eut un sourire en coin, elle croqua un morceau de chocolat, avala puis répondit à Stéphane.

_ Moi? parler de moi? .... ça ne me dérange pas plus que ça maintenant.... mais ça va te soauler..... et puis... j'ai rien à cacher.....

Elle eut un petit rire bref . Elle revoyait les quelques images qu'ele avai de son pays. La nostalgie.... encore et toujours..... c'était horribles....

_ si tu veux tout savoir... du moins....les grandes lignes .... je vais te les dévoiler.... je suis Irlandaise, je suis née dans la violence de la guerre de religion dans mon pays, puis j'ai fini par grandir dans la viloence de mon beau père et de la boisson.... et je t'épargne le reste......

Elle se releva, et épousta ses vêtements.

_ tu peux garder la tablette... c'est cadeau.....

"Merci" fit simplement Stéphane, qui prit un chocolat avant de faire disparaître le paquet dans une de ses poches.

Il l'écouta parler d'elle, toujours silencieux, espérant qu'elle ne lui retournerais pas la question. Il n'avait pas envie de ressasser son passé maintenant. A vrai dire, il n'avait pas tellement envie de parler.

Il la regarda se lever.
"Tu part?" demanda-t-il.

En fin de compte ... tant mieux. La conversation ne s'était pas éternisée come il le craignait. Et puis, Stéphane ne voulait pas vraiment rencontrer quelqu'un et lui parler, il voulait juste monter sur le toit pour être tranquille.

Elle le regarda d'un air totalement détaché.

_ ouais.... je vais pas m'enraciner ici.... et puis..... je vois bien .... tu préfères être seul.... moi aussi.....

Elle rejetta ses cheveux en arrière puis ramassa ses sacs. Elle commença à avancer.

_ allez....j'y vais.....à la revoyure..... Stéphane....

Elle lui fit signe léger de la main et quitta le balcon.

Toujours assis, Stéphane la regarda partir sans dire un mot. Il avait effectivement plutôt envie d'être seul; et quand bien même il voudrait la retenir, il n'avait aucune raison à invoquer, aucune phrase à prononcer, rien.

Il la laissa passer à coté de lui sans rien faire, mais au bout d'un moment, se retourna quand même pour la voir disparaître dans les couloirs.
Le Démon prononca alors un faible "au revoir", trop faible pour être entendu.


Puis, comme à regret, il se leva, et ,vérifiant ue personne ne venait, escalada avec agilité le mur -c'était celui qui offrait le plus de prises- et grimpa sur le toit, pour monter tout en haut du bâtiment, et regarder les étoiles...



[Je pense qu'on pourrait dire que le sujet est clos ^^]