Tiens? un prof!

Les portes s'ouvrirent, laissant entrer un rai de soleil matinnal éclatant. Trop éclatant d'ailleurs pour l'homme qui vennait d'entrer - il avait les yeux fermés et l'air légèrement aveuglé.
Il avait l'air fatigué, mal révéillé: il arborrrait de jolies cernes.C'était soit un élève vraiment vieux, soit un nouveau prof. Depuis que les quelques derniers avaient fuis un à un le collège, on devat plus où moins s'attendre à voir un nouveau prof...
Un peu paumé dans le grand hall, il regardait autour de lui pour essayer de compendre qu'est-ce qu'il foutait là. C'était toujours le matin, et, comme pas mal d'élèves, il était un peu glauque et mal rasé.
Il devait déjà aller voir la directrice (où le directeur? il n'en savait rien). Ou du moins c'était la chose la plus sensé qu'il pouvait faire.

Mais où était le bureau de la directrice?

[Prof ? ca existe ces trucs là ? XD Non, plus sérieusement, ce serait bien que tu te trouves un avatar]

Un prof ? Un Prof ? Ici, nouveau, qu’elle devait aller voir, elle ! Parce qu’elle était déléguée ? Mais on se fichait d’elle c’était pas possible ! Ryan Sullivan avait dû enquiller une bonne quinzaine de bouteilles de vodka pour lui sortir une ânerie pareille ! Comment pouvait-elle décemment s’occuper d’un professeur sans lui trancher la gorge ou lui mettre son poing dans la figure ?

C’est dans un état de colère foudroyante, que la future maman descendait si tôt le matin l’escalier principal du pensionnat Rose Red. Pour une fois, la nipponne avait fait l’effort de s’habiller de manière un peu moins provocante mais elle n’en restait pas pour autant sexy. Une robe noire en un tissu léger épousait parfaitement ses formes et laissait ses jambes nu à partir de mis cuisse, enfin presque nue puisque la jeune femme portait également des bottes en daims noirs qui remontait jusqu’à la base de son genoux. Elle aurait presque pu se sentir belle et séduisante si son ventre de six mois et demi de grossesse ne lui gâchait pas la vie !

Même pas nés, ils l’empêchaient déjà de faire ce qu’elle souhaitait ! Détrompez vous, Rine aimait déjà tendrement les deux enfants qui grandissaient en elle, mais elle ne pouvait refreiner son sale caractère, c’était contre nature. Et pour combler son agacement, elle avait depuis une semaine entière une envie de fumer qui la taraudait sans qu’elle ne puisse l’assouvir.

*Etre enceinte, c’est infernal… Lucifer la prochaine fois que je te fois je te tue !*

Mais bien sûr, elle ne le reverrait sans doute jamais puisqu’il avait quitté l’établissement. Fouillant le hall du regard, ses prunelles dorés tombèrent enfin sur le fautif, la raison pour laquelle elle avait dû se lever si tôt ! Et irrémédiablement l’envie de lui en coller une se fit sentir. Visiblement, sa haine envers le personnel enseignant ne s’était pas calmée et ne se calmerait pas de sitôt !

Refreinant ses envies destructrices, la jeune femme le héla :

« Hey le fonctionnaire ! Viens la… »

A mi chemin entre l’envie de lui trancher la gorge et celui de le gifler, la jeune nipponne observait le professeur d’un regard hautain voir méprisant. Déjà qu’elle observait toujours les autres de haut le fait qu’il s’agisse d’un de ces salauds qui enseignaient la mettrait encore plus en rogne. Parfois elle se demandait si Sullivan avait quelque chose dans le crâne, il avait pourtant dû parcourir son dossier, il devait savoir que Rine et le professorat ne faisait pas bon ménage. Et le fait d’être enceinte ne changerait pas grand-chose à la situation !

Visiblement, le nouveau prof était endormi et ne comprenait absolument rien à la situation… l’envie de le gifler pour le ramener à la réalité se fit plus forte ! Oh détrompez vous, Rine, la grande Rine Ehomie s’était bel et bien adoucie pendant sa grossesse mais cet homme appartenait à la race de ceux qui avaient violé, mutilé et séquestrée sa petite sœur jusqu’à sa mort, ce qui avait le don de la mettre vraiment hors d’elle.

En plus il lui proposait une bière, comme si elle allait sympathiser avec lui ! Etait-il aveugle ou totalement inconscient pour proposer de l’alcool à une femme enceinte ?

« Ça vous arrive de réfléchir ? N… »

Mais avant même qu’elle n’ait pu refusé dignement ce qu’il lui proposer, elle se saisit de la bière qu’il lui tendait bien qu’elle n’ait pas même l’idée d’y tremper ses lèvres. Un sourire mesquin apparut sur les lèvres des la jeune femme. Elle allait lui faire vivre un enfer, sauf qu’elle ne parvenait pas à rester calme en la présence d’un de ceux là !

Soupirant d’exaspération en le voyant s’asseoir sur l’une des marches de l’escalier, elle franchit rapidement les quelques mètres qui les séparaient pour se planter devant lui. Et voilà qu’il lui répétait les mêmes mots, tel un vieux disque rayé ou bien un attardé mental incapable de prononcer autre chose !

« Vous avez l’air d’un clodo… une bonne douche vous ferait du bien vous savez ? »

Fit-elle, l’observant toujours avec la même froideur… Puis, d’un geste rapide, elle renversa le continue de sa bière sur le crâne du futur professeur sous les regards parfois amusée, parfois apeurée en raison d’une trop forte dose de drogue ingurgitée, de ses chers camarades. Une fois que le petit récipient fut totalement vide, elle le lui balança, sans prêter garde à l’endroit du corps où elle visait, espérait simplement que cela ne lui ferait pas plaisir.

« Vous vous sentez mieux ? Ou un gifle vous remettrais les idées en places ? parce que si ce n’est que ça… »

Une excitée Asiatique? Et dès le matin en plus? Oui, il aurait apprécié une bonne douche, mais une douche, ça se fait à l'eau, pas à la bière... Oui, il pouvait réfléchir, mais pas si tôt le matin. Non, il n'était pas un clodo.... et tant d'autres réponses, des fois cinglantes, des fois simplement blasées lui vinrent à l'esprit. Mais il choisit de ne rein dire de celles-là.
Lachant un soupir, il dit - trop bas pour qu'un humain normalement constitué puisse l'entendre: "Qu'est-ce que j'ai fait, au juste?".

Il but encore une gorgée de bière. Il posa le bière à côté de lui. Il sentait que quelque chose avait dû gênner la gamine enceinte, mais il se demandait quoi. Et il ne savait pas vraiment quoi faire.
Peut-être s'essuyer les cheveux? C'était déjà un début. De la valise qu'il avait trainé derrière lui, il sortit une serviette blanche, un peu rigide, et commença à essayer de ses sécher les cheveux. Il devait puer la bière.
Il sentait particulièrement le regard de la jeune fille. Il avait rien fait, et elle s'était mise à l'agresser. Il était vraiment pas fait pour ce boulot.Il tenta d'abord de se calmer et d'affronter l'élève calmement. Il inpira, tremblant légèrement.

Il avait l'air déjà un peu plus révéillé (les miracles de la bière!). Et assez énervé que la jeune fille n'aie rien trouver de mieux à faire que de lui balancer sa bière sur la tête. Et elle continuait à l'insulter, l'air furieux alors qu'il n'avait rien dit. Pas une seule insulte, les seuls défauts qu'il avait montré étaient bien d'être mal rasé et d'être endormi.
Il sentait lentement la colère monter en lui. Il devait se calmer, elle cherchait probablement à le faire craquer. Il aurait dû refuser ce poste dès qu'il avait vu la demande. Mais il vennait juste d'arriver des USA, aussi il ne pouvait pas savoir...

Phil essaya d'adopter un ton neutre, un peu froid, mais il n'y parvint pas. La colère pointait dans sa voix, toujours rauque, ainsi qu'une palète d'autre sentiment allant de la haine à la fatigue en passant par l'incompréhension face à une tarée qui lui crie dessus. Lui même tentait de ne pas crier, mais sa voix avait monté d'un ton lorsqu'il lui dit ce qu'il pensait.

"J'espère, chère élève, que vous avez manifestement une raison pour vous mettre à gueuler comme ça sur le premier vennu. Ensuite, ne vous déplaise, j'en, ai peu près rien à foutre de votre grossesse et de votre gamin. C'est pas non plus la peine de me balancer des bouteilles vides dessus si vous n'êtes pas contente, surtout si j'ai rien fait. Et c'est vraiment pas ma faute si vous êtes fachée contre tout ce que vous voyez, donc, à part si vous avez autre chose à ajouter, je me casse."

Heyrond tourna les talons, commençant à monter les escaliers. Il tira au passage dans la bouteille de bière à moitié vidée qui alla exploser un peu plus loin.Il essaya de se calmer même si dans l'idée, il n'avait pas eu trop l'air colérique. Mais bon, Phil était sûr que dès le premier cours, tout allait être catsrophique. Il aurait voulu s'en aller. Il n'avait pas vraiment le choix, par ailleurs, il devait rester ici: c'était (pour l'instant) son seul emploi.

« Vous existez… »

Lâcha-t-elle simplement sans baisser ou détourner le regard une seule fois.

Rine agissait comme toutes les adolescentes agressives et complètement paumées de cet établissement pourtant, elle ne se comptait pas parmi celle-ci. La preuve en était même qu’elle était plutôt sage ces dernier moi, elle ne se battait plus, sauf si on la cherchait vraiment, ce qui était devenu assez rare avec sa réputation. Et avait même tenter de lier connaissance avec un autre pensionnaire, ce qui constituait pour la jeune japonaise un effort surhumain.

Elle voulait pourrir la vie de ce professeur nouveau venu, bien qu’il n’ait pas l’air en très bon état, mais la colère et la haine qui bouillonnait dans ses veines, traversant son corps à une vitesse surprenante l’empêchait d’être aussi manipulatrice que d’ordinaire. Elle ne pouvait pas montrer un faux visage, sourire, ou bien répliquer de manière réfléchie, seule la douleur du souvenir qui la hantait guidait ses pas, lui donnant des envies de meurtres irrépressible.

Elle soupira, glissa ses mains derrière elle pour appuyer son dos contre ses paumes, espérant soulager cette soudaine souffrance qui lui déchirait les reins. Lorsqu’il se sécha les cheveux, Suki ne fit rien, rien d’autre que de le regarder avec un dégoût visible. Cependant à aucun moment elle ne l’avait insulté directement, elle avait simplement insinuer des choses fortement désagréables, sachant qu’au moindre faux pas, elle risquait de quitter ce pensionnat.

Etrange n’est-il pas ? Qu’une jeune femme refuse de s’en aller alors que la majorité des pensionnaires ne rêvaient que de partir de ce lieu maudit. Oui, mais si elle partait, que deviendrait Aï sans elle ? Non, Rine ne pouvait se résoudre à laisse sa petite sœur dans cet endroit sordide où elle risquait à tout moment de suivre ses traces encore plus, vu qu’elle en suivait déjà le chemin.

Lorsque le professeur reprit la parole, visiblement contrariée d’avoir affaire à elle, la jeune femme ne cilla pas, se contentant de lui lancer un regard furieux. La colère de l’homme ne faisait qu’appeler celle de Rine qui le jugeait responsable de la mort de sa petite sœur, par le simple et unique fait qu’il appartienne au personnel du membre éducatif. Elle n’y pouvait rien, son désir de vengeance inassouvie la rendait dingue au point d’avoir envie de trancher la gorge de cet être humain. (que d’amour ! XD)

Ses prunelles dorées s’enflammaient de colère tandis qu’elle le regardait monter les escaliers et envoyer valser la bière d’un geste du pied. Non, elle n’avait quand même fait si facilement craquer ce prof ? D’accord il était fatigué, mais il devait sans doute s’être attendu à pire au sein de cet établissement non ?

Les mains croisées dans le dos, la jeune nippone héla le jeune homme :

« Savez vous, cher professeur que j’ai un millions de raisons mais qu’aucune ne vous regarde. Pourriez vous seulement comprendre mon langage vu votre état déplorable ? Ensuite je ne vous demande pas de vous occuper de moi ou de mon gosse, j’aurai bien trop peur qu’il suive votre chemin au point d’en devenir un homme pathétique et lamentable qui se fait malmener par une gamine de dix neuf ans ! »

Rine sentait sa haine grandir au fil des mots et elle se contrôlait de moins en moins bien, ce qui rappelons le n’arrivait qu’avec les profs masculins. Mais voilà, elle ne pouvait pas faire ce qu’elle voulait bien que l’envie d’envoyer ce foutu bonhomme au diable la tente sincèrement. D’un pas relativement rapide, elle franchit la distance qui le séparait de cet énergumène et se plaça devant lui.

« J’aimerais avoir le privilège de vous laisser partir mais voyez vous, professeur, le sous directeur souhaiterais vous parler et en dehors de moi, je doute que quelqu’un ici accepte de vous conduire à son bureau, et à vrai dire je les comprends. »

Cracha-t-elle simplement, le regard toujours aussi méprisant.

(O rage, o désespoir, o élève ennemie!
Qu'ai-je donc ainsi fait pour meriter ainsi?
Bon, serieux, je rouve pas da'vat qui irait à un prof près de la trentaine et mal rasé^^ )

Vous existez? une réponse lamentable à fournir où bien il ya avait vraiment un problème? Il passa une main dans ses cheveux - un peu longs, il devrait penser à les couper, d'ailleurs. Plus tard. D'abord il avait pal mal merdé en pensant que cette asiatique était là uniquement pour le faire chier.
Mais bon, il ne savait vraiment pas comment s'excuser, et a part un maigre 'désolé', il ne voyait pas quoi dire. Et puis merde, il dirait rien. Il écouta la jeune fille continnuer son discours. Il avait bien fait de ne pas s'excuser. Il aurait eu l'air assez ridicule.
Sa colère bouillonante se calma d'un coup. Il regarda l'élève,un petit moment, puis se retourna et continnua de garvir les marches de l'escalier. Il avait l'air complètement froid et insensible aux remarques de la jeune fille, qui continnuait à se défouler.

"Ne vous gennez pas, mademoiselle, je trouverais moi-même."
Il avait même réussi à sourire. Bon, d'accord, son sourire était froid et dénudé d'affection. Mais c'était tout de même un sourire. Il ne se détourna pas des escaliers, il avait trop de fierté pour celà. à la place, il s'arreta et sortit un livre - Hamlet.
*Un livre probablement incompréhensible pour la jeune fille*, songea-t-il amèrement. Et qu'est-ce qu'elle ainsi à hanter ses pensées, maintennant qu'elle était hors de vue? La grossesse ne pouvait pas expliquer toute la rage qu'elle tennait à son égard.
Il demanderait au sous-directeur, avait-il conclu, à mi-chemin de l'escalier.

(il est long cet escalier!)

(oh le flemmard qui trouve pas de n’avatar XD)

Il trouverait lui-même… Et bien tant mieux ! Ca la débarrassait d’une corvée et du devoir de rester en la présence d’un être aussi détestablement méprisable qu’un professeur ! Serrant les poings pour tenter de canaliser la colère qui l’envahissait, la jeune nipponne dévisagea furieusement celui qui allait devoir lui enseigner des choses. Sauf qu’un problème subsistait, elle le détestait et mourrait d’envie de le tuer, ce qu’évidemment, elle n’avait en aucun cas le droit de faire.

Ô monde injuste et cruel qui la réduisait à ne pas frapper cet homme franchement agaçant et aux allures de clochard !

« Qu’à cela ne tienne ! Débrouillez vous, j’espère que quelqu’un d’ici vous poignardera pendant votre sommeil ! »

Lâcha-t-elle en lui lançant un regard haineux avant de descendre les escaliers et de s’éloigner d’un pas rapide. Elle se retourna fugacement pour voir ce qu’il fichait, rmearquant qu’il restait planté en plein milieu des escaliers à lire Hamlet de Shakespeare…

*Pathétique…*

[comme prévu… Topic Cloturé… sur un post lamentable.]